Détail d'un projet de couverture par toitures roulantes pour un vélodrome (1932)

Construire pour le sport : l’exemple du vélodrome du Croisé-Laroche par l’entreprise Paindavoine

2018 - Sport et travail

 

Plan calque d'un projet de couverture d'un vélodrome

 

Fondée à Lille en 1860, l’entreprise Paindavoine est spécialisée dans les constructions métalliques d’installations industrielles, d’ouvrages d’art ou de bâtiments publics. Durant l'entre-deux-guerres, elle construit également de nombreuses installations sportives : tribunes, vestiaires, toitures d’hippodromes, stades, piscines municipales ou scolaires, etc.

L'entreprise est ainsi sollicitée en octobre 1932 pour le projet de construction d’une toiture roulante métallique sur le vélodrome du Croisé-Laroche (Marcq-en-Barœul, Nord), dont seul ces deux plans calques subsistent.

Plan calque d'un projet de couverture d'un vélodrome (1932)

En bois et mesurant 250 m, ce vélodrome vient alors d’être construit. Il a été inauguré en mars 1932 et des courses y ont déjà eu lieu, dont une fatale pour le cycliste Aubert Winsingues, qui décède d’une chute à l’âge de 26 ans le 31 mai 1932. Un toît intégral doit pouvoir mettre à l’abri des intempéries les cyclistes comme les spectateurs.

Plus connu sous le nom de « vélodrome des Trois Villes », cet équipement sportif était situé au carrefour en « Y » du « Grand boulevard », au lieu-dit Le Croisé-Laroche, aux confins de Lille, Roubaix et Tourcoing, dans un quartier que l’urbanisation venait tout juste de gagner. Le « Grand boulevard », ouvert en 1909, avait été pensé initialement comme une « œuvre d’hygiène sociale » à destination d’une population fortement industrielle et en pleine expansion. Même si la bourgeoisie préemptera finalement une partie des espaces, l’aménagement du vélodrome trouve sa cohérence dans le projet originel. Il en constitue ainsi son pendant affecté aux loisirs, dans une région où le vélo est roi, à l’instar de Roubaix qui a déjà son vélodrome depuis la fin du XIXe siècle.

Le vélodrome du Croisé-Laroche ne survit toutefois pas très longtemps : il est détruit en 1940. L’entreprise Paindevoine cessera quant à elle ses activités en 1965.

 

 

Le fonds Paindavoine SA (170 ml) est constitué essentiellement de dossiers d’affaires : 15 000 plans de constructions réalisées par l'entreprise entre 1907 à 1965.

Déposé aux ANMT en 1987, le dépôt a été transformé en don en 2005.

 

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