Projet d’implantation du VAL au Koweit : esquisses d’intégrations des rames et de l’infrastructure dans le paysage urbain, sans date.

L’aventure du VAL : quand un métro sans conducteur s’envole à l’international

2020 - Histoire du rail
Projet d’implantation du VAL au Koweit : esquisses d’intégrations des rames et de l’infrastructure dans le paysage urbain, sans date.

 

Le 25 avril 1983, le président de la République François Mitterrand inaugure à Lille (Nord) le premier métro entièrement automatique au monde. Il s’appelle le VAL, acronyme pour « Villeneuve d’Ascq-Lille » car il a été conçu pour relier la capitale des Flandres à la ville nouvelle de Villeneuve-d’Ascq. Neuf ans plus tôt, les facultés de sciences humaines et de sciences et technologies de l’université de Lille ont été transférées à Villeneuve-d’Ascq et il est urgent de fournir aux étudiants lillois un moyen de transport rapide, fiable et sûr.

Vue d’un poste de commande centralisé du VAL de Lille, [1989-1995].

 

C’est au sein même de l’université de Lille qu’a été créée la technologie du VAL, grâce aux travaux du professeur Robert Gabillard sur l’électromagnétisme. Un appel d’offre pour équiper l’agglomération lilloise est lancé et c’est l’entreprise Matra qui l’emporte en proposant un projet d’automatisme intégral. Le chantier lillois débute en 1977 pour s’achever douze ans plus tard. Jusqu’à cent-quarante employés de Matra travaillent sur le projet.

Vue d'une console du poste de commande centralisé lillois, années 1990.

 

L’entreprise Matra était jusqu’alors plutôt spécialisée dans l’armement aéronautique. Le succès lillois l’inspire : en 1984, une filiale Matra Transport est créée afin d’investir le marché des transports en commun, non seulement en France mais aussi à l’international. Pour l’occasion, l’acronyme VAL change de sens et signifie désormais « véhicule automatique léger ». Il séduit tour à tour les villes de Toulouse (1985) et Rennes (1987) ainsi que l’aéroport d’Orly pour sa navette vers Paris.

Le VAL ne s’arrête pas en si bon chemin puisqu’il s’exporte à l’étranger : les villes de Jacksonville et Chicago (États-Unis), Tapei (Taiwan) ou encore Turin (Italie) l’adoptent à leur tour au cours des années 1990.

Arrivée d’une rame du VAL à Taipei, 1990.

 

Matra tentera aussi d’exporter son système au Moyen-Orient, cette fois sans succès. En témoigne une série d’esquisses dessinées où rames et stations aux silhouettes bien connues des Lillois semblent s’intégrer tout naturellement dans les paysages urbains du Koweit.

Projet d’implantation du VAL au Koweit : esquisses d’intégrations des rames et de l’infrastructure dans le paysage urbain, sans date.
Projet d’implantation du VAL au Koweit : esquisses d’intégrations des rames et de l’infrastructure dans le paysage urbain, sans date.
Projet d’implantation du VAL au Koweit : esquisses d’intégrations des rames et de l’infrastructure dans le paysage urbain, sans date.

 

 

 

Les quelques documents présentés sont issus de la vaste photothèque de Matra Transport qui a été confiée avec le reste des archives de la filiale aux Archives nationales du monde du travail en 2006.

Les archives de Matra Transport documentent le fonctionnement et les activités de la filiale jusqu’en 2001 et son rachat par Siemens.

 

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