La Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans face à la crue de la Seine de 1910
Eau. La Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans face à la crue de la Seine de 1910
Le 21 janvier 1910, la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans est informée d’une crue importante via le bulletin d’annonce des crues publié par le Service hydrométrique du Bassin de la Seine (service du ministère des Travaux publics relevant des Ponts-et-Chaussées).
Envisagée d’abord comme analogue à la crue de 1882-1883, elle la dépasse pour atteindre le 28 janvier 1910 à midi le niveau maximal de 8,60 mètres sur l'échelle hydrométrique du pont d'Austerlitz à Paris, rappelant la crue de 1740. Cette crue paralyse Paris et la banlieue en amont et aval pendant plusieurs semaines.
Comme celles de Lyon et de Saint-Lazare, la gare d’Orsay est directement touchée ainsi que son réseau, dont les ouvrages étaient pourtant établis pour résister à une crue forte, analogue à celle de 1876, soit 6,69 m.
Les archives de la Compagnie révèlent comment elle est informée jour par jour et comment elle gère les coupures de fait des lignes de Paris à Orléans, les inondations de ses installations et les dégâts causés.
Les dédommagements s’étalent sur plusieurs années et ce jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale.
Le fonds de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (entrées 60 AQ et 2011 22) a été confié aux Archives nationales entre 1952 et 1953 par la Société nationale des chemins de fer (SNCF). Il a été transféré aux ANMT en 1996. Il contient les archives d'anciennes compagnies ayant fusionné avec la Compagnie d'Orléans et les documents de fonctionnement de cette dernière (finances, patrimoine, personnel, exploitation des lignes, etc.). D'un volume de 57,60 ml, il couvre une période allant de 1838 à 1953. |