Vainqueur du grand prix de Paris, 1951

Le jockey : un sportif professionnel au service de sa monture

2018 - Sport et travail

 

Jocket et étalon au départ d'une course (1951)

 

Page du relevé général des courses en France établi par le Haras de Boussac

 

Le 16 septembre 1951, le jockey professionnel australien William Raphaël Johnstone (1905-1964) remporte le Prix Royal Oak sur l’hippodrome de Longchamp. Ce jour-là pourtant, le véritable vainqueur reconnu n’est autre que la monture à laquelle il est associé : l’étalon Stymphale, propriété de Marcel Boussac. Car, dans le monde des courses hippiques, la star des hippodromes c’est bien le cheval. Autour de lui, de nombreux professionnels gravitent, tels l'entraîneur, son assistant, le cavalier d’entraînement, le garçon de voyage ou le lad.

 

Véritable sportif professionnel, le jockey a pour mission de monter les chevaux lors des courses. Pour espérer remporter la victoire, il doit être capable de mettre en place une tactique et des stratégies selon les aléas de la course. Il doit également présenter des qualités techniques pour « piloter » le cheval avec finesse et « percevoir son rythme ». Enfin, il doit être capable de donner l’envie à son cheval de maintenir son effort jusqu’à la ligne d’arrivée.

Le jour de l’épreuve, le jockey porte les couleurs (toque et casaque) du propriétaire pour lequel il court. Avant la course, il se rend en salle des balances et effectue une première pesée avec son matériel, et éventuellement des poids supplémentaires devant les commissaires de courses (une nouvelle pesée sera effectuée à l’issue de la course).

Jockey et cheval au grand prix de York (1957)

 

 

Il rejoint ensuite l’entraîneur ou le propriétaire du cheval dans le « rond de présentation » afin de recevoir les dernières recommandations pour la course. Il se met alors en selle, mène son cheval jusqu’à la ligne de départ, et le pilote durant l’épreuve.

 

Ligne d'arrivée du Grand prix de Paris (1951)

 

Pour tenter de passer le premier la ligne d’arrivée, le jockey doit mener son cheval avec finesse, tout en lui assurant une liberté dans ses mouvements. Pour ce faire, il se doit d’être de petite taille (généralement moins d’1,55 m.) et léger (entre 46 et 55 kg en moyenne pour les courses de plat).

 

 

 

 

Le fonds d’archives dit des Haras Boussac (10 ml) a été acheté par les Archives nationales en 1990 et transféré en 1997 aux ANMT.

Il permet de documenter l’activité de Marcel Boussac (1889-1980) en tant qu’éleveur, propriétaire et dirigeant dans le domaine des courses hippiques et de l’élevage du pur-sang en France. Ce sont donc deux haras, l’un à Fresnay-le-Buffard dans l’Orne (acheté en 1919), et le second à Marnes-la-Coquette (haras de Jardy acquis pendant la Seconde Guerre mondiale) qui sont à l’origine de l’essentiel du fonds.

Des dossiers dressés pour chaque équidé possédé par Marcel Boussac permettent par exemple de connaître leur pedigree : ils sont parfois accompagnés de coupures de presse, de correspondance ou de photographies. Les clichés ici présentés sont extraits du dossier consacré à l’étalon Stymphale.

 

 

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