N'oublions pas les cheminotes !
Bien que tardivement et sous conditions, les femmes ont trouvé leur place dans les métiers des chemins de fer français, et ce dès la fin du XIXe siècle.
En 1866, elles ne représentant que 7,4% des employés des chemins de fer et exercent principalement la fonction de garde-barrière. Ce métier dangereux, consistant à ouvrir et fermer un passage à niveau pour empêcher les accidents, est généralement confié à des épouses de cheminots.
Perçues comme plus dociles (on les prétendait moins « sujettes à la boisson » ou à la fréquentation des buvettes que les hommes), les femmes se font peu à peu une place au cours du XXe siècle dans un monde ferroviaire très masculin.
Elles exercent leurs fonctions majoritairement dans les ateliers et les dépôts mais également dans le nettoyage des voitures de voyageurs ou encore la vente.
Leur présence augmentera considérablement avec le besoin d’une main-d’œuvre nouvelle lié aux deux guerres mondiales. Pour autant, le regard porté sur elles restera longtemps stéréotypé.
Ce n’est que dans les années 1960 que l’activité féminine explose réellement au sein de la SNCF même si les métiers occupés par les femmes restent, encore de nos jours, très genrés : surreprésentation dans les métiers commerciaux face à une sous-représentation dans les métiers de la conduite.
En 2006, une femme, Anne-Marie Idrac, devient la première présidente de la SNCF. En 2012 est créé le réseau « SNCF au féminin » afin de promouvoir la mixité au sein de l’entreprise.
En 2019, les femmes représentent 20% de l’effectif total du groupe SNCF.
Les documents présentés proviennent des fonds de la Compagnie du chemin de fer du Nord et de la Compagnie des chemins de fer de Paris-Lyon-Méditerranée. Le magazine Notre métier est issu du fonds du collectionneur Henri Petiet. |