La Première Guerre mondiale entraîne un réel bouleversement dans le travail féminin. Ainsi, les épouses d’agriculteurs sont appelées dès le 6 août 1914 à maintenir le travail dans les champs et à remplacer les hommes partis aux champs de bataille.
Pour ce qui est des usines, la guerre n’est pas le déclencheur de l’embauche des femmes. Avant 1914, on relevait déjà 7 à 10 % de femmes au sein des effectifs. Cependant, cette guerre entraîne une augmentation considérable des besoins et donc du nombre de femmes employées. Dans la période d'avant-guerre, 8 à 9 000 femmes travaillaient dans le secteur de la métallurgie à Paris contre 100 000 en 1917.
Les femmes participant à l'effort de guerre dans les usines deviennent des "munitionnettes".
Dans les transports, l’embauche des femmes se fait plus tardivement, uniquement motivée par le manque d’hommes pour assurer le bon fonctionnement des tramways.
L'embauche est élevée pour répondre au besoin mais les salaires restent faibles. Les grèves de décembre 1916-janvier 1917 sont organisées pour protester contre l’augmentation des objectifs de production individuels sans augmentation de rémunération.
Pourtant, la guerre ne réconcilie pas les femmes et les syndicats. La Confédération générale des travailleurs (CGT) répète notamment que « la place de la femme est au foyer ».
Deux jours après l’armistice, le gouvernement, via son ministre de l’Armement Louis Loucheur, demande aux femmes de reprendre leur vie d’avant et de laisser la place aux hommes.