Bien que tardivement et sous conditions, les femmes trouvent leur place dans les chemins de fer français dès la fin du XIXe siècle. Elles représentent alors 7,4 % des employés et exercent principalement la fonction de garde-barrière pour aider leurs maris. Il s’agit d’un métier assez dangereux, qui consiste à ouvrir et fermer le passage à niveau pour empêcher les accidents.
Perçues comme moins sujettes à la boisson ou à la fréquentation des buvettes que les hommes, les femmes se font peu à peu une place dans le monde ferroviaire. Elles exercent leurs fonctions majoritairement dans les ateliers et les dépôts mais également dans le nettoyage des voitures de voyageurs.
Même si leur présence augmente considérablement avec le besoin d’une main-d’œuvre nouvelle lié aux deux guerres mondiales, le regard qui est porté sur elles reste longtemps stéréotypé. De plus, une fois les conflits terminés, leur effectif chute de nouveau. Elles restent moins bien rémunérées que leurs collègues masculins.
Leur intégration dans le monde des chemins de fer est progressive mais complète. Elles sont membres à part entière de l'entreprise et bénéficient par exemple des déplacements aux sports d'hiver. Elles figurent même parfois, avec une image très contrôlée, dans le magazine d'entreprise de la SNCF, Notre métier.
Ce n’est que dans les années 1960 que l’activité féminine explose au sein de la SNCF même si les métiers occupés par les femmes restent très genrés, ce qui est encore le cas aujourd'hui : surreprésentation dans les métiers commerciaux face à une sous-représentation dans les métiers de la conduite. En 2006, Anne-Marie Idrac devient la première présidente de la SNCF.