Les réglementations dans le monde du travail sont nombreuses mais font peu mention des femmes.
Les premières traces de travailleuses dans une branche professionnelle se trouvent pourtant dès le XIIIe siècle au sein de deux corporations féminines (sur les 121 corporations de métiers). Il s'agit des tisserandes de soie et fileresses de soie. Pendant plusieurs siècles, les femmes exercent leur activité à la maison : rares sont les mentions de leurs noms ou de leurs fonctions dans les textes.
En 1892, une loi sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels réglemente les horaires de travail ainsi que les postes accessibles pour les femmes. Cette loi interdit également le travail de nuit.
L’Institut régional d’études et d’action démographiques du nord de la France publie en 1965 une étude sur le travail des femmes dans la région Nord-Pas-de-Calais, mettant en avant son évolution entre 1896 et 1962. Le taux global d’activité féminine dans le Nord-Pas-de-Calais passe de 29,6 % en 1954 à 30,3 % en 1962. Concernant la France, il est passé de 34,1 % à 33,4 %. Pour comparer avec d’autres pays européens, en Allemagne les taux passent de 36 % en 1954 à 37 % en 1962 et au Royaume-Uni de 33,6 % à 34,5 % aux mêmes dates.
Le 23 juillet 1968 une réglementation sur la protection de la femme salariée, notamment au sujet de la maternité, paraît. Il s’agit de réglementer la durée du congé ainsi que d’interdire à l’employeur de licencier une femme pour cause de grossesse.
À l'aube du XXIe siècle, les femmes sont représentées dans de nombreux secteurs et bénéficient de textes de loi réglementant et protégeant leur travail. Pourtant, de nombreux chantiers restent à mener, notamment sur l'égalité salariale.