« Des femmes sans profession dont le travail journalier dans l’entreprise de leur mari, s’il était assuré par une étrangère au foyer, serait un métier. Des femmes qui veulent faire reconnaître leur métier… ». Telle est la devise du Groupement des épouses d’artisans et de commerçants du Nord (GEANC). Cette association répond à un besoin de reconnaissance du travail de ces femmes.
Il s'agit d'une problématique récurrente pour les femmes non-salariées. Leur travail est invisible car effectué soit au sein du foyer, soit pour aider leurs maris. Le but du Groupement des épouses d’artisans et de commerçants du Nord est donc d’apporter aux couples de travailleurs indépendants une meilleure connaissance de leurs droits et de leurs devoirs, une formation et une information nécessaires à l’exercice de leurs responsabilités.
Thérèse Thurotte, membre fondatrice du Groupement milite ainsi pour la visibilité des épouses d'artisans dans le monde du travail, pour l'obtention d'un statut et de droits. Les épouses n'avaient aucune légitimité dans l'activité ou le commerce même si c'est elles qui fournissaient le local ou qui endossaient la majorité des responsabilités.
Il faudra attendre le 10 juillet 1982 pour qu'une loi soit votée assurant aux épouses d’artisans et de commerçants un statut professionnel.