Les femmes, tout comme les enfants, sont d'abord employées à la mine pour des raisons pratiques. Les veines sont étroites et ne permettent pas un accès facile. On retrouve ainsi les femmes à des postes d'herscheuses (tireuses de berlines). La loi du 19 mai 1874, réglementant le travail des femmes et des enfants, interdit de les employer dans des lieux insalubres et dangereux, ainsi que dans les souterrains.
Les femmes ne sont donc plus employées au fond mais demeurent une source de main-d’œuvre au "jour", notamment comme trieuses. Il s'agit d'un travail pénible consistant à enlever les impuretés mélangées au charbon. Leur seule protection contre la poussière omniprésente est leur coiffe, qui dans les mines du Nord de la France leur vaut le surnom de "cafus".
Au "jour", on retrouve aussi les femmes à la lampisteries où elles distribuent des lampes aux hommes allant au fond. À la fin de la journée, elles récupèrent les lampes et ainsi contrôlent la remontée des mineurs.
Finalement, les modernisations technologiques (lampes-casques, triage automatique etc.) font diminuer l'emploi féminin dans le secteur minier, où il finit par se cantonner à quelques postes dans les bureaux.