La France a accueilli des ressortissants de pays non-européens avant la deuxième moitié du XXe siècle. Pendant la première guerre mondiale par exemple, le gouvernement organise la venue de ressortissants chinois, mais surtout de travailleurs issus des territoires coloniaux, des Algériens et des Indochinois par exemple (officiellement, ces derniers ne sont pas des étrangers). D’ailleurs, certains d’entre eux restent en France après la fin des hostilités.
Cependant, c’est surtout après la seconde guerre mondiale que l’on assiste à un élargissement géographique de la provenance des populations immigrées. Les trente glorieuses sont ainsi marquées par les arrivées de plus en plus massives de ressortissants des pays d’Afrique du Nord fraîchement indépendants, en particulier les Algériens qui finissent par devenir la première communauté d’origine étrangère vivant en France, devant les Portugais. On constate également, à partir des années 1970, une nette accélération des flux en provenance de la Turquie et de l’Afrique sub-saharienne.