Certaines communautés étrangères ont donné naissance en France à une vie associative intense et variée. Il existe par exemple plusieurs centaines d’associations polonaises pendant l’entre-deux guerres et des dizaines d’organisations portugaises dans les années 1970. D’autres nationalités sont en revanche restées beaucoup plus en retrait, les Italiens ou les Algériens notamment. L’intensité variable du mouvement associatif en fonction des origines s’explique en partie par le soutien que les immigrés reçoivent de la part du gouvernement du pays dont ils sont issus. Depuis les années 1970, le pouvoir portugais valorise l’émigration qui est présentée comme un facteur de rayonnement national par-delà les frontières. En 1977, un jour férié est même créé le 10 juin pour célébrer les "communautés portugaises" (expression qui désigne les populations lusitaniennes résidant à l’étranger). D’autres facteurs entrent également en ligne de compte, comme la vigueur des pratiques communautaires des villes et villages d’origine ou encore les caractéristiques démographiques de la population concernée. Les migrations de familles sont plus propices au développement d’une vie associative que l’arrivée quasi-exclusive de travailleurs célibataires.