Le premier conflit mondial fut à l’origine d’une pénurie de main-d’œuvre masculine française et le recours aux travailleurs étrangers apparut plus que jamais comme une nécessité. Si quelques ouvriers se rendirent en France de leur propre initiative, les flux furent très largement organisés par l’État qui mit en place une politique migratoire dirigiste. Des organes administratifs furent créés afin d’organiser la venue des populations sur le territoire, leurs déplacements et leurs conditions d’embauche. Le Service de la main-d’œuvre étrangère (SMOE) prenait en charge les travailleurs européens tandis que le Service de la main-d’œuvre coloniale et chinoise (SOTC) s’occupait des populations de l’empire (qui n’étaient officiellement pas considérées comme étrangères).