Une journée de travail au fond se déroule toujours de la même façon : le mineur revêt sa tenue de travail et suspend sa tenue civile dans la salle des pendus, puis emprunte la cage pour descendre au fond du puits. Son travail n'est interrompu que pour manger le « briquet », c'est-à-dire le casse-croûte. Quand il remonte, le mineur est épuisé, couvert de poussière de charbon.
Les salaires sont inégaux d'un bassin à l'autre. Pendant longtemps, le salaire est calculé au rendement individuel, souvent grevé par des amendes. Il faut attendre les accords de juin 1936 pour obtenir un salaire minimum garanti.
Le travail du fond occupe la très grande majorité des employés des compagnies : une petite minorité seulement travaille au jour, dans les ateliers du carreau de fosse. Les métiers du fond sont diversifiés et les compagnies suivent de près la carrière de chacun des mineurs.