Les accidents font partie de l'histoire des mineurs. Les dangers sont partout : inondations, éboulements et bien sûr le grisou qui s'enflamme... Les grandes catastrophes ont marqué la mémoire des populations, qu'elles soient proches ou non du monde de la mine. Mais il faut aussi se rappeler qu'au quotidien, le nombre de blessés reste très important.
La pénibilité et la dangerosité du travail d'extraction du charbon ont été à l'origine de nombreux conflits syndicaux tout au long de l'histoire de l'exploitation minière. Les retards techniques se font cruellement sentir pendant les deux guerres mondiales, alors qu'on demande aux mineurs de produire toujours plus dans des conditions extrêmement difficiles : il faut continuer à extraire coûte que coûte malgré les infrastructures endommagées, le rationnement qui épuise les corps et alors que la main-d'œuvre manque. Les grèves sont cependant durement réprimées dans les mines passées sous autorité allemande.
Pourtant, la fin des guerres ne signifie pas la fin des difficultés pour le monde charbonnier : la reconstruction demande des efforts importants. Alors que la production atteint des sommets, la concurrence d'autres énergies oblige l'État à envisager la fermeture progressive des bassins. Le combat pour le maintien de l'emploi s'ajoute à la lutte pour l'amélioration des conditions de travail.
Les pages suivantes illustrent l'action des ouvriers et patrons pour faire face à ces situations de crise qui ont marqué les siècles de l'exploitation charbonnière.