Le rôle de la SNCF pendant l'Occupation a fait l’objet d’un important questionnement dans les années 1990. En 2011, son président Guillaume Pepy reconnaît officiellement le rôle de l’entreprise dans le processus de déportation. De 1942 à 1944 des milliers de Juifs, Tziganes, homosexuels et résistants sont transportés dans des trains de la SNCF vers des camps de concertation et d’extermination.
Vivre sous l'Occupation
Le dossier individuel d’Odette Tireau, cheminote au sein de l'ancienne Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) permet de comprendre le quotidien difficile dans l’entreprise sous l’Occupation. Son certificat de non judéité rappelle qu’à partir du 18 octobre 1940, à l’initiative du maréchal Pétain, les Juifs sont exclus des grands corps d’État, dont la SNCF. L’incarcération de son fils par les Allemands témoigne de la répression à l’encontre des cheminots.
Au sein de la SNCF, de nombreuses femmes ont par nécessité économique remplacé leur époux dans leurs fonctions, contribuant ainsi à la continuité du service. Juliette Terdieu en est un exemple. Au retour de son mari en 1943, elle présente finalement sa démission.
Pour en savoir plus : découvrir l'exposition virtuelle "Les femmes dans le monde du travail".